Le romantisme

Publié le par Olivia

Le terme de « romantique », qui dérive du terme de bas latin « roman » désignant un nouveau genre littéraire écrit non pas en latin mais en langue vulgaire, a tout d’abord un sens négatif. En opposition au courant classique, le romantisme constitue une rupture avec les règles, les goûts et le Beau tels qu’ils avaient été définis par la génération précédente. Mouvement européen, il s’amorce dès la fin du XVIIIe siècle par le courant sensible (Rousseau, Goethe) et domine en France entre les années 1820 et 1850.

 

Les thèmes :

La nostalgie de l'ailleurs, et notamment d'une époque que l'on s'imagine avoir été primitive et jeune, d'une Grèce interprétée comme une république libre de tyrans, caractérise l'état d’âme romantique. La primauté du sensible, des sentiments intérieurs, la valorisation de l’individu. L’aspiration vers l’infini, le sentiment religieux. La mélancolie et le mal de vivre, « mal du siècle », qui dérivera vers le « spleen » symboliste. La mission prophétique du poète.

 

Les formes :

Poésie et prose poétique, lyrisme (méditation ou exaltation) registre épique ou élégiaque, mouvements oratoires, musicalité et rythme des phrases. Goût du pittoresque (contes populaires) mais aussi du symbole : métaphores, allégories … Mélange des genres, surtout dans le théâtre.

 

Exemples :

Chateaubriand (1768-1848) Les Mémoires d’outre-tombe

Lamartine (1790-1869) Méditations

Musset (1810-1857) Les Nuits

Hugo ( 1802-1885) Notre-Dame de Paris


Exercice :

Deux bourgeois s’interrogent avec perplexité sur le mouvement romantique. Ils entreprennent de récrire un extrait de la littérature « classique » (texte A) en « style romantique » (texte B).

« Considère, mon amour, jusqu’à quel excès tu as manqué de prévoyance ! »  (Guilleragues, Lettres portugaises, première lettre, 1669)

« Considère, mon amour adoré, mon ange, mon bien, mon cœur, ma vie ; toi que j’idolâtre de toute les puissances de mon âme ; toi, ma joie et mon désespoir ; toi, mon rire et mes larmes ; toi, ma vie et ma mort ! – Jusqu’à quel excès effroyable tu as méconnu les nobles sentiments dont ton cœur est plein, et oublié la sauvegarde de l’homme, la seule force de la faiblesse, la seule visière baissée dans le combat de la vie, la seule aile d’ange qui palpite sur nous, la seule vertu qui marche sur les flots, comme le divin Rédempteur, la prévoyance, sœur de l’adversité ! (Alfred de Musset, Lettres de Dupuis et Cotonet, première lettre, 1836)

 

Quelles différences notez-vous entre les deux textes ?

Quel est le champ lexical utilisé dans les trois premières lignes du texte B ?

Quel mot du texte A est développé dans les lignes 5 à 7 du texte B ?

Quel extrait préférez-vous ? Pourquoi ?

A vous : écrivez une phrase en style classique ( ex : Viendras-tu manger ce soir ?) puis développez-la en style romantique. 

Publié dans Quinta B

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